Les EDPM (Engins de Déplacement Personnel Motorisé) ont envahi les rues, poussés par la mobilité douce et une technologie toujours plus innovante. Aujourd’hui, ils sont une véritable alternative à la voiture et un réel complément aux transports en commun pour de nombreux itinéraires. Comment les gérer en ville ?
Les Engins de Déplacement Personnel Motorisés (EDPM), tels que les trottinettes électriques, les hoverboards et les monoroues, gagnent de plus en plus en popularité dans les villes.
Oui, mais voilà, leur nombre et la vitesse excessive de certains les placent déjà au ban de la mobilité urbaine. Quelles sont les solutions les plus adaptées pour faire cohabiter tous ces nouveaux modes de déplacement?
La question est d’importance. Certaines villes ont déjà interdit la circulation des vélos dans les rues et zones piétonnes, suite à des accidents ou à une affluence trop importante à certaines heures.
Les EDPM qui présentent approximativement les mêmes caractéristiques que le vélo en matière de sécurité et de vitesse viennent ajouter un niveau de complexité à cette gestion. Comment continuer à promouvoir la mobilité douce tout en assurant la sécurité de tous?
Les EDPM se définissent par un certain nombre de critères :
Depuis le 25 octobre 2019, le code de la route reconnaît les EDPM comme une nouvelle catégorie de véhicules et en définit le statut.
La circulation de ces engins est donc aujourd’hui canalisée.
Les villes mettent en place divers aménagements urbains pour faciliter et sécuriser la circulation des utilisateurs d'EDPM et celle des piétons.
Les pistes cyclables et les voies vertes sont des espaces séparés de la circulation automobile, réservés aux cyclistes et peuvent, dans certains cas, être partagées avec les EDPM.
Elles offrent un environnement sûr et confortable pour les utilisateurs d'EDPM, leur permettant de se déplacer sans se soucier du trafic automobile. En revanche, elles demandent de la place et ne sont pas compatibles avec toutes les voiries.
Les bandes cyclables sont des marquages au sol sur la chaussée qui délimitent une zone réservée aux cyclistes et donc ouverte aux EDPM.
Dans certaines zones, les trottoirs peuvent être partagés entre les piétons et les utilisateurs d'EDPM et les vélos. Cela est généralement le cas dans les zones à faible trafic piétonnier et où la largeur du trottoir le permet.
Les EDPM sont également autorisés à circuler sur certaines voies automobiles à faibles circulation.
Des feux de signalisation et des panneaux de signalisation spécifiques sont souvent les bienvenus pour alerter les usagers et réguler la circulation des EDPM, essentiellement dans les zones de rencontre où leur présence doit être encadrée pour ne pas engendrer de danger avec les autres usagers.
Le mobilier urbain peut jouer un rôle déterminant dans la protection des piétons au milieu des zones piétonnes. Certaines places, carrefours et surtout les zones de rencontre périphériques aux zones piétonnes s’équipent de bornes fixes ou de jardinières pour créer des obstacles réduisant la vitesse des EDPM et des vélos sans gêner le passage des piétons.
Des zones de stationnement dédiées aux EDPM peuvent être aménagées dans les espaces publics, tels que les gares, les centres-villes et les zones commerciales. C’est une garantie essentielle de la bonne entente entre les usagers de la ville et une sécurité pour les véhicules de chacun. Il faut se souvenir que l’échec de certains moyens de transport a parfois été entraîné par le manque d’organisation du parking.
Ce sont des équipements qui tendent à se développer dans certaines villes en parallèle des vélos et des voitures électriques.
Les limitations de vitesse et la sensibilisation apparaissent comme les meilleures voies pour trouver des compromis et des équilibres entre les piétons, les cyclistes et les automobilistes. Les bonnes pratiques permettent à chacun de s’adapter à cette mobilité douce par le partage de l’espace public.
Les EDPM font indéniablement partie de la mobilité urbaine au même titre que les vélos électriques.
La législation encadre maintenant leur usage dans le Code de la route et norme leur conception.
La problématique qu’ils apportent concerne la sécurité des piétons au même titre que les vélos dans les zones piétonnes.
La régulation de la vitesse en zone piétonne est une voie explorée par de nombreuses municipalités.
Les équipements de sécurité qui permettent leur circulation en zone propre est un atout majeur.
La prévention et l’éducation restent au cœur de cette évolution récente pour permettre l’apaisement de cette nouvelle circulation.
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Image à la UNE : trottinette électrique sur une piste cyclable - source Wikimedia