La ville intelligente ou smart city se nourrit de données qu’elle valorise afin d’optimiser les services de ses citoyens. Pour se faire, elle collecte en temps réel les informations que lui envoient les objets connectés sur son territoire. Smartphone, tablette, voiture intelligente sont avec les milliers de capteurs de la ville ses sources d’informations. Mais il y a une grande différence entre un capteur qui compte le nombre de véhicules passant dans une rue et le smartphone d’un citoyen qui ne souhaite peut-être pas que son passage soit identifié.
Quelles sont les marges de manœuvre de la puissance publique dans la valorisation des données ?
Smart city et big data sont indissociables. La donnée compose l’organicité de la ville numérique à chaque niveau de son fonctionnement.
En temps réel, les panneaux d’informations de stationnement peuvent donner des indications fiables que si un hyperviseur urbain a collecté la totalité des données (places occupées, places disponibles) de l’ensemble des parkings de la ville.
Tous les usagers de la ville veulent bénéficier de ces informations, pour limiter le stress, le bruit et la pollution des moteurs. Sur du long terme, tout le monde désire l’optimisation de la circulation en centre-ville pour jouir d’une ville apaisée. Or, pour parvenir à ce but, il faut collecter et analyser des données issues des comportements individuels.
L’action publique se doit d’être transparente sur l’utilisation des bases de données publiques et des algorithmes qui les orientent.
À travers les superviseurs de systèmes de circulation et de stationnement, la smart city collecte des données en temps réel.
On doit distinguer deux sources principales de collecte :
L’épanouissement de la ville intelligente repose sur un double enjeu de démocratie locale, le développement économique souhaité et la transparence de l’utilisation des données.
La première stratégie des villes numériques doit inciter les citoyens à collaborer au maximum aux changements qu’ils souhaitent. Les outils numériques offrent en effet des facilités évidentes dans l’organisation d’une démocratie participative. Chaque citoyen-usager peut entrer sur un formulaire des choix hiérarchisés, apporter des idées et aussi entrer lui-même ses données en tant qu’utilisateur d’un service ou d’un segment de voirie.
De cette façon, l’autorité municipale recueille des informations de bonne qualité à partir des applications dédiées. La souplesse d’utilisation de ces plateformes autorise des sondages, des appels à idées auprès de concitoyens dont le rôle se trouve valorisé. Ce qui avait lieu auparavant lors des groupes de travail, dans les associations et au conseil municipal peut se faire quotidiennement tout au long de l’année.
Dans le domaine plus complexe des réseaux de distribution, l’enregistrement en temps réel des données des utilisateurs (smart grids) produit des analyses efficaces au bon fonctionnement de ces réseaux, ce qui permet de réaliser des économies tout en minorant les conséquences écologiques.
Les réseaux pris en charge par la smart city est une notion large. Au cœur de la smart city, un hyperviseur rassemble la totalité des superviseurs réseau, il est donc possible de comprendre par l’analyse la marche des systèmes entre eux et d’en tirer des améliorations. Des capteurs occultent en temps réel les réseaux d’eau, d’électricité, de gaz, d’internet, de transport en commun, de flux automobile.
La transparence de l’utilisation de ces données les valorise. En effet, si la collectivité locale publie quotidiennement des bulletins de l’état des réseaux ou même leur niveau d’utilisation en temps réel, cela permet aux citoyens-usagers d’être partie prenante de ces données et en même temps d’adapter leurs besoins. C’est un procédé qui fait ses preuves dans le domaine des économies d’énergie.
Dans ce schéma d’utilisation, la gouvernance publique trouve tout son sens au sein de la ville intelligente.
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