La ville de Chalon-sur-Saône a entrepris sa métamorphose au tournant du siècle entre piétonnisation, mobilité douce et accès rapides aux commerces du centre-ville par les automobilistes. Comment la municipalité a-t-elle résolu cette équation plus fréquente qu’on ne le pense pour les villes de cette taille, dont le centre, chargé d’histoire demande à être préservé ?
À la fin des années 90, la municipalité décide de refondre en profondeur, la ville de Chalon-sur-Saône, ce qui passe par la piétonnisation des rues et places du centre, mais également par un nouveau plan de circulation et l’ouverture d’un parking souterrain de 450 places.
Le cas de Chalon-sur-Saône est emblématique des villes de taille moyenne qui sont à la fois des centres régionaux économiquement attractifs, des destinations touristiques parce qu’elles possèdent un patrimoine culturel important (architecture, produits régionaux et cuisine).
Début 2000, la ville compte 8500 emplois intramuros, autant que la zone industrielle située au nord de l’agglomération. Donc, chaque matin et soir, le centre-ville est congestionné. Ce qui nuit à la qualité de vie de tous, à commencer par les riverains, mais pose également problème pour le tourisme et impacte donc directement les commerces du centre.
La municipalité va donc développer parallèlement la ville sur 3 axes :
Citinnov est partenaire historique de l’évolution urbaine de Chalon-sur-Saône. La solution de régulation de trafic de l’aire piétonne repose sur l’offre complète de Citinnov :
le tout, piloté à distance par VIASOFT GTC light.
La SUMO-AB est une borne anti bélier de régulation de trafic. Elle a donc une double fonction, celle de s’abaisser pour laisser passer les véhicules autorisés et celle de sécuriser la zone qu’elle préserve. Ce type de borne est résistante à l’impact accidentel ou volontaire d’une voiture.
Ces bornes sont en acier inoxydable et actionnées par un moteur TBT (très basse tension) de 24 v, donc, très peu énergivore. Ce qui les rend écologiques par le peu d’entretien qu’elles demandent et le peu d’électricité qu’elles consomment.
Le système de levage par poulie (brevet Citinnov) est à la fois robuste et silencieux. Il n’occasionne pas de gêne pour les riverains et autorise 5000 cycles quotidiens.
Les bornes sont actionnées par des télécommandes numérotées et programmables que les riverains et commerçants peuvent retirer en mairie au service de gestion du domaine public.
Les totems de contrôle d’accès CITIUM peuvent commander d’une à trois bornes automatiques. La demande envoyée par l’automobiliste est reçue par le totem qui vérifie les autorisations en cours sur son serveur dédié et abaisse la borne lorsqu'il lui retourne l’autorisation.
Les totems CITIUM sont connectés au superviseur d’accès VIASOFT GTC Light, un logiciel de la suite VIASYST’M développé par Citinnov.
Ce superviseur permet la gestion des sites équipés des bornes SUMO et des totems CITIUM. Il reçoit les demandes, envoie les commandes, mais offre également la possibilité de visualiser en temps réel l’état de chaque équipement, de compulser un historique d’événements et de réagir en cas d’incident. Cette gestion centralisée diminue bien sûr les coûts d’exploitation de l’ensemble du parc du mobilier urbain de contrôle d’accès.
La zone piétonne qui s’est étendue aux rues du Blé et des Poulets en 2018 est ouverte aux livraisons et aux personnes autorisées de 5 h à 11 h. Les bornes sont alors abaissées pour fluidifier les accès. Hors de ces horaires, la télécommande est obligatoire pour ouvrir le passage.
Cette formule semble convenir à tout le monde puisqu’en 2018, les commerçants des nouvelles rues piétonnes se réjouissaient de cette évolution.
Comme nous l’évoquions au début, la piétonnisation du centre s’est accompagnée du développement massif de parkings. Ce qui a été entrepris pour deux raisons : permettre aux usagers de se garer, mais également libérer de la place en surface.
La majorité des places sont gratuites lors de la première heure ou de la première demi-heure ce qui permet aux usagers de faire des courses rapides sans payer. Pour la suite, le paiement se fait par tranche d’une demi-heure ce qui réduit les coûts pour des stationnements usuels hebdomadaires. Les usagers payent au plus juste. Les bornes de stationnement sont payables de plusieurs façons, y compris depuis un smartphone via une application dédiée.
Le stationnement est gratuit pour les personnes munies de la carte européenne de stationnement (pour les personnes à mobilité réduite ou PMR).
On doit ajouter à ces nombreuses possibilités, un parking pour camping-car à proximité du centre-ville et des places de stationnement gratuit sur les bornes de recharges en voirie, pour les véhicules électriques.
L’ouverture de parkings en parallèle de la piétonnisation a eu pour effet de dynamiser le commerce et d’améliorer la qualité de vie de tous. Moins de pollution atmosphérique, moins de nuisances sonores, moins d’accidents de la route…
La rotation des parkings permet aux employés travaillant en ville de se garer rapidement et sans stress. En journée et en soirée, les accès aux rues commerçantes et aux restaurants se font également sans encombre. Pour les week-ends et les vacances, ces parkings servent à accueillir les nombreux touristes et amateurs de gastronomie.
Cette politique payante pour le dynamisme de la ville est accompagnée du déploiement de moyens et d’infrastructures favorisant la mobilité douce.
Les quartiers de Chalon-sur-Saône sont connectés entre eux par 7 lignes de bus. Pour la communauté de communes « le Grand Chalon » qui regroupe 17 communes, 14 lignes de bus relient les villes et villages entre eux.
Cette offre est renforcée par un service de transport à la demande (TAD) pour les zones moins desservies ou pour les personnes à mobilité réduite.
La ville a développé le vélo et continue d’ouvrir des pistes et bandes cyclables. L’EuroVelo 6 qui traverse l’Europe d’est en ouest (Saint-Nazaire, Constanța — Roumanie), passe par Chalon-sur-Saône. Le réseau cyclable suit les berges de la rivière Saône, contourne la ville et relie plusieurs des communes périphériques. Ces voies se poursuivent par des voies vertes dans la campagne environnante.
Des parkings box à vélos sécurisés et des réparateurs sont disponibles sur tous les axes cyclables dûment référencés sur une carte en ligne. Ces équipements permettent donc d’accéder au centre-ville ou de traverser la ville en vélo sur des sites protégés ou balisés.
La ville possède de nombreux parcs et jardins (Parc Georges-Nouelle, Square François-Chabas, le Jardin botanique, le lac des Prés Saint-Jean…) qui sont autant d’espaces de repos de calme et de loisir influant sur l’ambiance de la ville. De grands travaux sont en cours pour réhabiliter le quai Sainte Cosme qui accueillera des chemins piétons et des pistes cyclables en bord de Saône.
Les berges de la Saône ont déjà été aménagées en coulée verte entre le pont Jean-Richard et la prairie Saint-Nicolas au cours des années 1990. Cette voie permet de traverser Chalon du nord au sud au bord de l’eau, à pied ou en vélo.
L’amélioration de la qualité de vie de Chalon a été possible par un ensemble de mesures et d’investissements importants, les parkings, les aires piétonnes, les pistes cyclables et les espaces verts ; sans oublier des réhabilitations importantes d’habitats en ville favorisant l’inclusivité et la mixité sociale. C’est donc une politique globale de la ville qui a permis de valoriser le foncier en centre-ville tout en redynamisant le commerce et l’économie de la ville.
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Image à la UNE : Chalon-sur-Saône — photo Wikimedia
