Aufil du temps, les Chartraines et les Chartrains ont développé de la sérénitéurbaine. Faisant preuve d’une volonté originale, ils vivent aujourd’hui enharmonie avec leur ville dont le fleuron, la cathédrale Notre-Dame de Chartres,voit passer chaque année plus de 1,5 million de visiteurs.
La première impulsion de rénovation du centre historique de la ville date de 1971. À cette époque, les maisons médiévales sont insalubres, voire en ruine et la restauration d’un habitat sans valeur n’intéresse personne. La mairie utilise donc la « loi Malraux » de 1962 qui offre des avantages fiscaux aux propriétaires d’immeubles d’habitation à caractère historique. Chartres est la seconde ville après Saumur à recourir à ce processus de rénovation pour la préservation du patrimoine.
La remise en état commence, les rues historiques apparaissent avec leurs maisons anciennes, les façades à pan de bois.
En 1979, l’inscription de la cathédrale Notre-Dame de Chartres au patrimoine mondial de l’UNESCO (première cathédrale inscrite) va donner une impulsion touristique déterminante à la ville.
C’est encore l’époque du « tout-voiture », mais l’idée de la piétonnisation — qui va de pair avec les monuments et les centres-villes historiques — est en marche…
Mettre en valeur son patrimoine exceptionnel demande à la Mairie une démarche particulière pour concilier le tourisme que draine cet atout avec la vie quotidienne des habitants.
Le flux de visiteurs, comme la réhabilitation ou la mise en valeur de monuments, passe par la piétonnisation autant pour des raisons pratiques relatives aux visites que pour des motifs de préservation. Les quartiers rénovés sont donc naturellement devenus piétons au fil des ans.
· 2017 — La place des Halles devient piétonne, les bordures et caniveaux sont en pierre de Souppes et la place ainsi que les rues voisines sont pavées et dallées. Des jardinières apportent de la verdure.
· 2019 — La place Saint-Aignan qui fait face à l’église du même nom et qui est une des places les plus anciennes et les plus belles de la ville est restaurée en vieux pavés et en pierres de Berchères.
· Entre 2001 et 2008 — La première zone piétonne se déploie pour couvrir l’ensemble de la zone commerçante du centre-ville jusqu’aux abords de la cathédrale Notre-Dame. La ville apaisée devient effective à la fin de la première décennie du siècle.
· 2021 — La piétonnisation s’étend par l’implantation de deux nouvelles bornes électriques escamotables rue du Rempart-Châtelet et rue Chantault. Cette nouvelle phase a pour but de fluidifier la circulation et de sécuriser les déplacements doux, favorisés par la politique de la ville, ainsi que les déplacements touristiques. Les vélos peuvent y circuler dans les deux sens et les véhicules autorisés roulent au pas. C’est donc à la fois un élargissement de la zone piétonne et une zone de rencontre périphérique.
· 2023 - D'importants travaux d’embellissement sont consacrés aux abords déjà piétonnisés de la cathédrale. Il s’agit de finaliser les travaux de piétonnisation engagés depuis plus de 20 ans. Un chantier important et complexe puisqu’il s’interrompt d’avril à octobre pour ne pas gêner la haute saison touristique. Un dallage de pierre dans les tons de celles de la cathédrale vient effacer les anciens trottoirs devenus inutiles.
Les périodes transitoires entre la circulation automobile et la piétonnisation peuvent devenir critiques pour des commerces situés dans les rues périphériques des axes ou des places commerçantes. Ceci pour deux raisons. D’une part parce qu’ils sont moins bien situés et qu’ils vivent souvent d’une clientèle d’habitués qui s’effrite avec les difficultés d’accès, d’autre part, parce que ces rues sont souvent utilisées comme accès aux travaux et donc restent difficile d’accès plus longtemps, y compris pour les piétons.
Pendant les travaux, une commerçante en difficulté résumait particulièrement bien les besoins d’évolution en disant : « Je pense que ces travaux sont malgré tout positifs. Les centres-villes qui ne bougent pas finissent par mourir au profit des centres commerciaux. »
Zone 30 généralisée à la ville, une évolution économique à plusieurs facteurs
2021 a vu un changement conséquent intervenir dans la vie des Chartraines et des Chartrains. La réduction de la vitesse de 50 km/h à 30 km/h.
Le lundi 4 janvier 2021 « Tout Chartres à 30 km/h »
L’abaissement de la vitesse maximale de circulation concourt à l’apaisement d’une ville. La pédagogie de la mairie a consisté à démontrer le bien-fondé de la démarche.
En effet, le projet consiste à réduire la vitesse, augmenter le nombre de sens uniques et supprimer 50 % des feux tricolores.
Donc, l’abaissement de la vitesse maximale permettra in fine de circuler plus rapidement. En effet, on se déplace plus vite dans une ville limitée à 30 km/h sans feux que dans une ville limitée à 50 avec des feux à chaque croisement.
Les autres avantages : vélos et piétons se sentent plus en sécurité, les transports en commun sont plus fluides, le niveau de pollution sonore et atmosphérique diminue. La ville est donc encore un peu plus apaisée.
En 2003, les premières bornes électriques escamotables ont été implantées lors de la première phase de la piétonnisation du centre-ville commerçant.
Le but d’un tel équipement est de favoriser le déplacement doux puisque la borne escamotable permet le déplacement des vélos, des piétons, des personnes à mobilité réduite et des poussettes sur les segments de voirie où elle est installée. L’accès des véhicules est toujours possible suivant l’organisation des accès.
Depuis, Citinnov a implanté des bornes SUMO, procédé à la sécurisation du site de la gare grâce à nos bornes de défense anti-bélier certifiées K12, la mise à niveau de l’ensemble des TOTEMs avec notre Nouvelle Suite Logicielle est en cours, ouvrant la porte à de nouveaux moyens d’identification dématérialisés comme le digicode nominatif, la caméra (LAPI), la « Clémobil » (identification sur appel téléphonique) et fonctionnalités SMART CITY.
Les résidents de la zone piétonne sont en droit de demander leur badge d’accès pour les chargements et déchargements à effectuer avec leur véhicule ou le garer dans un lieu fermé. Un site internet dédié permet de renseigner son adresse pour vérifier les autorisations.
Un bureau appelé le « Guichet Unique » leur délivre le sésame sur présentation des justificatifs d’usages et d’une caution.
Pour une plus grande commodité, les bornes escamotables électriques sont maintenues en position basse de 5 h à 10 h 30 du lundi au vendredi, de 5 h à 8 h le samedi et de 9 h à 12 h le dimanche et les jours fériés. Cette mesure fluidifie les accès professionnels pour livraisons régulières…
Le centre-ville piéton est bien sûr équipé de parkings souterrains sécurisés (Les Halles, Cœur de Ville, Cathédrale, Grand Faubourg)
Un procédé hybride d’accès/stationnement a été conçu pour permettre les entrées occasionnelles. Artisans, entreprises et particuliers peuvent faire une demande 48h avant leur intervention (travaux, déménagements ou un arrêt inférieur à 1 h).
Le demandeur reçoit un code d’accès valide 24 h qui lui permet d’obtenir un ticket aux TOTEMs d’accès de 5 entrées :
Après avoir saisi le code à la borne d’entrée, la personne récupère un ticket à laisser sur le tableau de bord, visible depuis le pare-brise.
Nous sommes fiers de contribuer à ce grand projet depuis plus de 15 ans. Mettre un patrimoine en valeur et permettre à des millions de visiteurs d’en profiter est valorisant, surtout lorsque ce travail s’accompagne d’une harmonie avec les habitants, premiers amoureux de leur ville et soucieux de sa préservation.
« Dans le cadre de la démarche de ville apaisée, il s’agit également de sécuriser les déplacements doux et la circulation touristique. Ce sera une zone de rencontre où les véhicules autorisés devront rouler à 20 km/h et où les vélos pourront circuler dans les deux sens. »
Guillaume Bonnet, Adjoint au maire de Chartres en charge de l’amélioration du cadre de vie.
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