CITINNOV a été invité à participer à la piétonnisation de la ville de Montpellier dès l’année 2004. C’est aujourd’hui une collaboration qui continue avec l’extension des zones piétonnes de la ville phare de la piétonnisation en France.
Le centre-ville de Montpellier a subi l’évolution de l’automobile propre à toutes les villes de France et même d’Europe. À partir des années 50, les voitures individuelles ont envahi l’espace, remplacé les tramways jusque dans les centres historiques et la congestion complète est apparue inexorable dès le début des années 70.
C’est ce qui est arrivé au centre historique de Montpellier, l'Écusson, qui doit son nom à sa forme proche d’un pentagone. Le quartier était fréquemment bloqué. Quant à la place de la Comédie, à 200 m, elle était traversée par la RN113, l’axe Toulouse, Montpellier, Nîmes et voyait passer 4500 voitures par jour. Nuisances sonores et olfactives, on parlait encore peu de la qualité de l’air, mais, la voiture devenant un problème lorsque plus personne n’arrive à rouler, il fallait faire quelque chose pour se protéger.
Fin des années 70, la mairie a fait un pas de géant en rendant piétonne la place de la Comédie. Ce qui a été rendu possible par le percement d’un tunnel sous la place, pour faire passer la RN113 et en y enfouissant des parkings de part et d'autre.
Ce fut le point de départ de la piétonnisation de la ville.
Les zones piétonnes se sont alors développées par zones à partir du centre, La Grand-Rue, la rue La Loge ou encore la rue de l'Aiguillerie ont suivi de peu.
Dans les premières années, des services de minibus ont même été mis en place pour les personnes à mobilité réduite.
La piétonnisation d’une zone est un processus qui englobe un nombre important de paramètres, sociaux, économiques et urbanistiques. Certains segments de voirie présentent des caractères propices, d’autres sont plus délicat à opérer. Les réunions de concertation sont importantes dans la rapidité du processus. Si la demande des habitants est forte et consensuelle, il est évident que la piétonnisation ne subira pas de délais.
Suivant les choix et les possibilités, voici un bref récapitulatif de la piétonnisation de Montpellier :
Les zones piétonnes montpelliéraines sont désignées maintenant par leur nom de quartier, il en existe plus d’une douzaine, parmi lesquelles :
Montpellier possède aujourd’hui la deuxième surface piétonne la plus importante d’Europe rapportée à son nombre d'habitants et la première de France avec 160 hectares de zone piétonne.
La collaboration entre la ville de Montpellier et CITINNOV a commencé en 2004 par un marché gagné lors de l’appel d’offre pour la piétonnisation de l’hyper-centre, du quartier de l’Écusson à la place de la Comédie.
Nous avons été présents à chaque nouvelle étape pour faire évoluer les installations, renforcer les dispositifs des bornes escamotables électriques et organiser des systèmes de contrôle d’accès de plus en plus complexes.
Les zones piétonnes sont gouvernées par plus de 80 bornes-totems de contrôle d’accès.
Pour le Maire de Montpellier : “L’extension de la piétonisation du centre-ville permet d’améliorer le cadre de vie des Montpelliérains, les conditions d’accès et de sécurité de la rue. Elle s’inscrit également dans une volonté d’améliorer la qualité de l’air en ville, et de lutter contre la pollution.”
La piétonnisation de zones aussi importantes obligent à développer des organisations spécifiques. Aussi la municipalité a créé un office propre pour entourer ces services.
Le Bureau de gestion de l'aire piétonne est une administration dédiée, son rôle est de renseigner et de délivrer les autorisations d’accès à l’ensemble des aires piétonnes.
Le nombre d’autorisations d’accès différentes donne une idée de la complexité du système mis en place, sachant que chaque autorisation peut être lue par une ou plusieurs des 82 bornes-totems de contrôle d’accès. :
Depuis plus de 40 ans, la piétonnisation de la ville se poursuit à travers les changements d’équipes municipales. C’est donc aujourd’hui une culture mature, ancrée dans la ville et sa population. L’avenir est donc de continuer l’extension du périmètre piéton.
L’ambition est aujourd’hui sensiblement différente, il s'agit de poursuivre l’apaisement de la circulation par le vélo encore sous utilisé dans une zone urbaine qui pourtant s’y prête.
Montpellier Méditerranée Métropole consacre en moyenne 44 % de son budget aux transports et à la voirie. L’aménagement et la sécurisation de l’espace public reste donc une priorité politique. Le plan vélo a bénéficié d’une enveloppe de 15 M d’euros.
Les aménagements prévus qui seront mixtes avec les piétons concernent de nombreuses voies réservées et des zones de rencontre à la périphérie des zones piétonnes.
À Montpellier plus de 5% de la voirie est piétonne, ce qui peut paraître peu sur le papier est en fait déjà important puisque ce chiffre est relatif à l’ensemble du territoire qui est étendu. L’impression de calme du centre-ville est réelle et tient de la surface dédiée aux piétons et cyclistes.
Ce qui nous rend fier est de participer à cette aventure historique de transformation d’une ville. S’il y a toujours des réticences à la piétonnisation d’une zone et si les réunions de concertation sont essentielles à cette forme de changement, aucun Montpelliérain ne souhaiterait voir la place de Comédie servir de nouveau de carrefour à toute une région. Le changement de mode de vie engendre un changement de mentalité et CITINNOV est heureux d’y participer.
Avec 34 km de rues piétonnes, Montpellier continue sa mue pour offrir à ses habitants et à ses visiteurs un mode de circulation apaisé. CITINNOV est fier de mettre son savoir-faire au service de cette évolution.
Lire aussi :