Elles sont partout présentes dans notre quotidien, nous protègent et nous conduisent, aident à la circulation, au respect des zones protégées, sont garantes des privilèges de certains usagers. Les bornes fixes, amovibles ou escamotables sont les éléments du mobilier urbain de la ville apaisée et de la mobilité douce.
Leurs implantations se font suivant des règles, des normes et des stratégies que nous vous proposons de découvrir ici.
Dans le mobilier urbain, on appelle bornes les objets servant justement à la régulation des flux de circulation automobile, piéton et cycliste.
Les types de bornes sont nombreux.
0n peut les reconnaître par leurs formes :
On peut les reconnaître par les matériaux qui les composent :
On peut les reconnaître par la possibilité ou non de les mettre en action :
La contrainte essentielle d’une borne est qu’elle doit être vue de tous, localisée par les non-voyants et ne pas constituer un obstacle pour les personnes à mobilité réduite. Pour cela, les bornes sont soumises à des normes strictes. Utilisées pour prévenir et protéger, elles ne doivent pas devenir une cause d’accidents.
Suivant ses caractéristiques, chaque borne a une fonction particulière au sein du mobilier urbain :
De ces fonctions naissent différentes stratégies d’implantation.
Les bornes escamotables automatiques que l’on voit au milieu d’une rue servent à filtrer le passage aux véhicules autorisés.
Les potelets de fonte qui entourent et protègent les accès à un passage piéton servent à la fois à protéger les piétons qui attendent de traverser ; mais en même temps, ces objets les canalisent et servent de ralentisseurs aux cyclistes qui bien souvent se servent de ses passages non autorisés.
Les potelets et bornes cylindriques sont utilisés également en alignement pour séparer une voie de circulation en deux à l’abord d’une zone piétonne ou d’une zone 30. Des potelets, balises auto-relevantes sont placées en tête d’alignement pour des questions de sécurité. D’un point de vue général, les potelets ont un effet ralentissant sur la circulation.
Toutes les formes de bornes deviennent des bornes d’anti-stationnement lorsqu’elles sont utilisées en alignements le long d’un trottoir. On peut considérer que ces bornes jouent un rôle à la fois de régulation du stationnement et de régulation des flux en empêchant les arrêts intempestifs en opérant un contrôle passif sur la zone.
Le contrôle d’accès passif de ce type s’applique également à toutes les zones piétonnes, les places sont souvent bordées de bornes fixes cylindriques, cabestan, carrées ou rondes. Elles assurent une libre circulation des piétons, des personnes à mobilité réduite et des cyclistes tout en sécurisant leur espace.
La sécurisation des zones sensibles se fait de la même façon, mais avec des bornes de catégories différentes. Bornes fixes, bornes amovibles ou bornes rétractables sont des bornes capables de résister à des assauts violents.
Elles sont appelées bornes anti-bélier, bornes de dissuasion ou encore bornes de défense et sont classées suivant leur capacité de résistance à un impact évalué en kiloJoule (KJ).
On les implante en sécurisation de lieux piétons jouxtant des voies de circulation dense, devant les administrations sensibles, mais également en protection de façades ou de vitrines dans des espaces piétons ou des engins de service ou des camions de livraison peuvent circuler.
Ce qu’il faut retenir c’est que passives (fixes) ou actives, l’implantation de bornes de circulation pour contrôler un accès ou un espace ouvre des espaces conviviaux.
Leur mise en place est une stratégie globale de la politique d’une ville apaisée.
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