L’attentat terroriste, au camion bélier, perpétré à Nice sur la célèbre promenade des Anglais le 14 juillet 2016 a définitivement fait évoluer la conception de la sécurité urbaine.
Préfecture de Police et autorités territoriales se sont mises en devoir de rendre la ville plus sûre.
Voilà comment se développe la protection des zones urbaines devenues sensibles par la fréquentation piétonne ou des zones stratégiques par la présence d’administration à protéger.
La protection d’une zone stratégique ou d’une zone sensible se crée par un alignement de bornes de sécurité périmétrique.
Parmi les nombreuses appellations employées pour définir ce type de mobilier urbain, on peut trouver :
Derrière ces différentes dénominations se cachent des distinctions relatives à la résistance de la borne. Car chaque matériel est conçu pour supporter un impact plus ou moins important.
La borne de protection est pratiquement toujours de forme cylindrique.
Elle se décline dans les modèles courants de bornes.
On peut donc la trouver en :
Les matériaux constitutifs de ces bornes sont :
Ces trois matériaux reçoivent différentes finitions (acier galvanisé, inox brossé, peintures) et peuvent venir garnir une borne emplie de béton.
La classification des bornes de sécurité est établie par la certification d’un laboratoire suivant la capacité de l’équipement à résister à l’impact.
(La résistance aux chocs est évaluée en kilojoule KJ.)
Cette certification s’applique à tous les types de bornes : fixes, amovibles, escamotables manuelles, semi-automatiques ou automatiques, bornes électriques, etc.
L’implantation de bornes périmétriques de sécurité est souvent établie par le Plan Local d’Urbanisme (PLU) qui est décidé par l’autorité compétente du territoire : le conseil municipal ou le conseil communautaire (si le PLU concerne plusieurs territoires).
Cette implantation est généralement concomitante à la piétonnisation d’une zone ou à un plan de circulation particulier.
En effet, la protection d’une zone s’accompagne sur ses accès d’une réduction de circulation et d’un abaissement de la vitesse. Cet aspect de la sécurité est créé par des alignements de bornes fixes séparant les voies de circulation et une signalisation appropriée.
Les zones dites sensibles sont les zones où des personnes peuvent potentiellement être exposées à un danger accidentel (perte de contrôle d’un véhicule, croisement accidentogène) ou attaque intentionnelle (attaque sur un lieu de rassemblement événementiel, ou sur un lieu à forte fréquentation).
Les zones urbaines qui bénéficieront d’un aménagement de sécurité seront :
Les zones commerciales sont soumises à un double risque puisqu’elles génèrent des flux importants de piétons, de cyclistes, mais également de véhicules à travers les accès parking et les livraisons.
Les zones commerçantes font donc l’objet d’une sécurisation propre, car certains établissements comme les bijouteries et les banques (à travers les DAB distributeurs automatiques de billets) se trouvent dépourvus de protection, surtout en zone semi-piétonne.
Des bornes de dissuasion et des bornes anti bélier sont donc implantées pour les protéger, en plus des bornes escamotables commandées par une borne d’accès lorsqu’il s’agit d’une zone piétonne.
Les zones stratégiques sont :
Mais également, la protection tend à se faire plus présente autour :
On y remarquera donc l’implantation plus ou moins étendue de bornes de protection et de bornes anti bélier.
On retiendra que si la protection des zones sensibles s’étend, elle devient finalement de plus en plus discrète et s’intègre de mieux au décor d’une ville apaisée à travers son mobilier urbain.
Effet positif : en devenant plus sûre, la ville respire en ouvrant davantage d’espaces dédiés aux piétons.
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