Si le choix esthétique du mobilier urbain est aujourd’hui essentiel pour l’identité d’une ville, sa caractérisation l’est d’autant plus, particulièrement pour son hypercentre ; et surtout dans le cas de villes qui souhaitent afficher leur caractère, revendiquer leur image ou mettre en valeur leur patrimoine.
L’identité visuelle d’une ville passe aussi par la différenciation de son mobilier urbain.
Le second volet de la personnalisation du mobilier urbain concerne la technologie qu’on adjoint à certains éléments comme les totems ou les potelets.
C’est un éventail très large et évolutif puisqu’il profite lui-même des développements technologiques, un potelet ou totem peut servir de :
Les armes de la ville gravées sur des bornes en acier autour d’une place historique imposent l’histoire de la ville à travers sa modernité. La gravure dans un matériau noble et fort comme l’acier ou la pierre marque l’évolution dans la continuité. Les blasons étaient gravés sur les frontons des châteaux, ils ressortaient en relief sur les pièces d’artillerie. Leur présence sur un mobilier urbain noble poursuit cette tradition dans l’espace public et républicain. La conception graphique du blason qui est aujourd’hui souvent redessiné pour être adapté aux supports actuels participe à la revitalisation des symboles d’une ville.
La couleur du mobilier urbain est certainement le paramètre le plus sous-exploité en France. Il peut se décliner en couleurs flashy pour personnaliser un quartier, faire ressortir une architecture ou souligner une perspective. On en trouve des exemples dans les centres et zones commerciaux. Mais, le mobilier urbain peut également se parer des couleurs de la ville, apportant alors à une rue ou une place un caractère autant officiel que festif.
Ces deux options véhiculent un lien culturel entre l’affichage permanent que l’on trouve à l’abord des monuments historiques, eux-mêmes inscrits sur des supports d’acier et la modernité d’une rue commerçante piétonne ou la rénovation complète d’un quartier.
L’importance d’un spot à selfies est aujourd’hui à prendre en compte dans la communication d’une ville puisqu’un simple lieu peut-être exploité par le public des milliers de fois par an. Il est donc essentiel pour la ville d’y asseoir son identité visuelle.
Une taille raisonnable du totem ainsi qu’une forme cylindrique s’insèrent parfaitement dans le paysage urbain, notamment dans des environnements chargés d’histoire.
Bornes fixes, bornes antibélier, bornes anti stationnement, borne d’arrêt minutes, potelets de signalisation et d’accès, tout ce mobilier peut devenir un support publicitaire temporaire ou permanent.
Matière à communication
Célébrations de victoire, anniversaires, commémorations, les occasions de pavoisement sont nombreuses au sein de la cité, y intégrer une partie du mobilier urbain s’avère payant en matière de communication.
Couvrir des bornes d’une place aux couleurs d’un événement apporte à l’ambiance festive pour un coût modeste puisque les supports sont déjà existants et implantés aux bons endroits. Ces opérations se matérialisent par la pose de films autocollants imprimés.
Dans une démarche non institutionnelle et donc commerciale, ces emplacements devenus des supports sont bien sûr monnayables et entrent de plain-pied dans le marketing urbain.
À l’occasion de certains événements, des villes donnent la parole à des street artistes qui s’emparent du mobilier urbain avec le consentement des pouvoirs publics. Ces performances donnent lieu à des interprétations souvent amusantes des objets du quotidien en les transformant en sculptures, l’occasion de voir et de vivre différemment la ville. Ces métamorphoses donneront également lieu à une propagation de l’image de la ville à travers les flux de photos qu’elles généreront.
La personnalisation technique d’une borne, d’un potelet ou d’un totem consiste à changer la fonction d’un même élément de mobilier urbain.
Une borne ou un totem à équiper est une coque vide prête à accueillir la technologie qui va rendre cet objet utile et utilisable. Pour se faire, l’élément est muni de plusieurs portes avant et arrière dans lesquelles vont venir se nicher les outils d’interface avec les usagers.
L’élément accueillera des feux de signalisation classiques, des feux clignotants ponctuels (pour signaler une fermeture par exemple), un écran lumineux programmable délivrant une information, etc.
L’élément intégrera toutes les interfaces que l’on connaît, clavier, écran tactile, lecteurs de cartes avec et sans contact, lecteur de tickets, imprimante de reçus et de tickets avec prix et horodateurs…
Souvent associé aux interfaces de contrôle d’accès, on verra apparaître des moyens comme :
Ces moyens peuvent servir à déclencher une ouverture (portail, barrière, bornes rétractables) ou à mettre l’usager en communication avec un gardien physique qui contrôle manuellement l’accès.
En résumé, la borne de commande est personnalisable d’un point de vue esthétique et technique par la modularité de la technologie qu’elle est susceptible d’embarquer.
Lire aussi :