La protection des zones scolaires, des écoles maternelles aux lycées est devenue au fil des faits divers un enjeu sécuritaire de premier plan pour les communes et les établissements. Les établissements doivent non seulement protéger leurs entrées, mais également leurs abords. Ce qui n’est pas une mince affaire, car ils sont souvent là depuis longtemps et la circulation automobile d’aujourd’hui n’a pas été prévue lors de leur construction.
La commune a généralement la charge des abords qui représentent des zones d’affluences désordonnées et difficiles à canaliser aux heures d’entrées et de sorties. Leur protection contre les accidents avec des véhicules est essentielle.
Malgré les risques pour les enfants aux abords des écoles, de nombreux conducteurs ne respectent pas les limitations de vitesse.
Dans les zones 30, les conducteurs roulent au-dessus de la limite de vitesse autorisée durant plus de 20 % de leur temps de passage.
Aux abords des écoles, ils dépassent 30 km/h pendant 10 % de leur circulation. Pour considérer la dangerosité de ces comportements fréquents, il faut garder à l’esprit qu’un piéton a plus de chance de survie lors d’un choc à 30 km/h (95 % de chance) que lors d’un choc à 60 (20 % de chance).
La vitesse sur la rue est donc directement responsable des accidents et de leur gravité. Le nombre d’enfants ou d’adolescents aux abords des établissements scolaires à certaines heures augmente mathématiquement le risque. C’est la raison pour laquelle la protection des abords d’écoles est fondamentale dans la sécurité urbaine.
Les bornes escamotables offrent la solution de sécurité la plus radicale et flexible pour les abords des écoles, collèges et lycées, pourquoi ?
Dans le cas d’une rue à sens unique, les bornes escamotables filtrent la circulation entrante. Une fois relevées, les bornes permettent le passage des vélos, poussettes et piétons sur toute la largeur de la chaussée. Le trafic non motorisé entrant est donc plus fluide.
Les bornes rétractables automatiques telles que la SUMO-AB ont une vitesse rapide de manœuvre, ce qui donne la possibilité de laisser passer les véhicules autorisés, comme ceux des enseignants et personnels de l’établissement. En fermant à la circulation automobile les abords d’une école, les bornes escamotables font de la rue un espace piéton temporaire pour une durée déterminée autour des heures d’entrée et de sortie des élèves.
Dans le cas d’une rue plus large, si l’on veut réguler une circulation à double sens, les bornes escamotables peuvent servir de chicanes aux abords des ralentisseurs ou passages piétons surélevés. Des bornes hautes munies de signalisation LED sont indiquées pour cet emploi engendrant une réduction de la vitesse.
Un ensemble de bornes escamotables peut être utilisé pour élargir l’espace piéton en empiétant sur la chaussée. Un alignement de bornes escamotables permet, par exemple, de protéger une entrée. La flexibilité du moyen offre la possibilité de monter et baisser les protections plusieurs fois par jour, sécurisant ainsi les entrées et le flux piéton.
Des bornes escamotables automatiques sont également préconisées pour les entrées des parkings étudiants et enseignants et des voies d’accès de service.
Le choix d’une borne se fait en fonction de la résistance supposée qu’elle doit avoir contre une agression. Les bornes faisant directement face à un axe routier permettant l’élan d’un véhicule doivent être plus résistantes que des bornes utilisées pour sécuriser un espace longitudinal.
Lorsqu’il n’est pas possible de fermer temporairement la rue, de nombreux dispositifs existent pour prévenir l’automobiliste qu’il entre dans une zone limitée à 30 km/h à cause de la présence potentielle d’enfants ou d’adolescents.
Les radars pédagogiques rappellent la limitation de vitesse autorisée en indiquant à l’automobiliste la vitesse à laquelle il roule, ce qui lui permet de l’adapter instantanément.
Les flashs lumineux sur les panneaux signalant la zone 30 ou sous forme de gyrophares aux abords des passages piétons fréquentés par les scolaires.
Le marquage au sol est très important pour prévenir. « Attention-école » est instantanément intégré.
Arthur et Zoé, les figurines colorées qui renforcent la présence des passages piétons aux abords des écoles apportent une signalisation immédiatement reconnaissable en même temps qu’un réflexe de ralentissement. De plus, ces petites statues incitent à la vigilance.
Le ralentisseur en dos d’âne en amont, les passages piétons surélevés contraignent les autos à réduire leur vitesse et préviennent l’automobiliste distrait.
L’éclairage public renforcé possède deux vertus, les matins et soirs d’hiver, il permet de mieux voir et prévient l’automobiliste par le surplus de lumière.
Les barrières de ville et potelets sont indissociables des abords de zones scolaires. Ils servent à canaliser les enfants et à protéger les trottoirs des stationnements sauvages. Généralement, ils sont installés sur les parcours piétons les plus fréquentés qui mènent aux établissements.
Aucune autorité territoriale ne peut aujourd’hui faire l’impasse sur la protection des zones scolaires. Il est donc important d’utiliser les bons moyens suivant les nécessités spécifiques de chaque lieu : l’âge et le nombre d’enfants fréquentant l’établissement, ainsi que la nature des segments de voirie qui l’entoure. L’ensemble des mesures permet de changer les comportements et contribue à l’apaisement général de la circulation.
En apprendre plus sur les bornes utiles à la protection des zones scolaires :
Image à la UNE : Signalétique autour d’une entrée d’école maternelle à Paris — Wikimedia