Les zones stratégiques sont des installations soumises à une obligation de sécurité renforcée par les directives du SGDSN. Quelques explications pour tout comprendre sur ces sites parfois discrets, mais très présents sur l’ensemble du territoire national.
Le classement « site stratégique » peut inclure des zones et installations militaires, des centres industriels clés ou à risques pour la population (centrales nucléaires, sites industriels classés Seveso), mais également des centres vitaux : réserve et distribution de l’eau, data centers, aéroports et zones portuaires, etc. ou encore des zones géographiques comme des frontières.
Un site stratégique est un lieu ou une infrastructure dont la protection et la sécurité sont jugées d’une importance capitale pour la sécurité nationale, à l’économie, ou à d’autres aspects vitaux pour un pays ou un territoire.
Le Secrétariat Général de la Défense et de la Sécurité Nationale (SGDSN) est une entité gouvernementale chargée de coordonner et de mettre en œuvre les politiques de défense et de sécurité nationale.
Au sein du cabinet du Premier ministre et en collaboration avec le Président de la République, le SGDSN est chargé de coordonner les initiatives entre les divers ministères supervisant les sites stratégiques tels que les forces armées, les secteurs industriels, ainsi que les entreprises publiques et privées.
Conçu et dirigé par le SGDSN, le dispositif de sécurité des activités vitales (SAIV) représente le cadre permettant d’engager les opérateurs vitaux (OIV), qu’ils soient publics ou privés, dans la mise en œuvre de la stratégie de sécurité nationale qui correspond à la protection contre :
L’objectif du SGDSN est d’aider à la mise en œuvre et au contrôle de la sécurité des sites pour les protéger, mais aussi pour protéger la continuité de leur activité vitale.
Un domaine d’Activité d’Importance Vitale regroupe les activités et les infrastructures considérées comme essentielles à la pérennité de la nation. Ces secteurs d’activités représentés par des sites et leurs activités sont difficilement substituables, garantissant la production et la diffusion de biens et de services indispensables à la nation ou susceptibles de représenter une menace pour la population.
La France compte 12 Secteurs AIV.
Au sein des domaines vitaux, les Opérateurs d’Importance Vitale assurent la gestion des infrastructures qui sont en elles-mêmes essentielles. C’est pourquoi le SGDSN leur assigne des impératifs de sûreté. Ils ont l’obligation, à leurs propres frais, de contribuer à la protection des établissements, installations et ouvrages contre toute menace, notamment d’ordre terroriste.
Les opérateurs d’importance vitale sont désignés par le ministre coordonnateur du secteur, qui les choisit parmi ceux qui gèrent et utilisent des installations indispensables à la survie du pays.
Cette procédure repose, d’une part, sur une consultation des opérateurs potentiels et, d’autre part, sur une concertation interministérielle. Le choix des OIV prend en considération d’éventuels effets de la concurrence afin d’éviter les charges excessives.
Les Points d’Importance Vitale sont des établissements, ouvrages ou installations essentiels à la fourniture des services et des biens indispensables à la vie du pays ou d’un territoire. Il revient aux opérateurs eux-mêmes de dresser la liste de ces points vitaux, pouvant inclure, par exemple, des sites de production, des centres de contrôle, des nœuds de réseau, des infrastructures informatiques, etc.
Le SGDSN répertorie 1 369 points d’importance vitale sur le territoire. Il s’agit de sites potentiellement exposés à des risques naturels, industriels, à des actes de malveillance ou de terrorisme pouvant engendrer un impact important sur la santé humaine, les biens ou l’environnement.
Ces 1369 PIV sont répartis sur 12 secteurs d’activité et concernent 249 Opérateurs d’Importance Vitale (OIV) et demandent l’activité quotidienne de 300 agents de l’état.
La protection physique des zones stratégiques doit assurer la sécurité et l’intégrité des lieux. Cela englobe la mise en œuvre de dispositifs de sécurité, de barrières physiques, de systèmes de surveillance, afin de prévenir tout accès non autorisé et de contrecarrer toute menace.
L’objectif de la protection physique des zones stratégiques est de garantir la continuité du fonctionnement de sites considérés comme vitaux pour la défense et la sécurité nationale.
La sécurité des systèmes de contrôle d’accès physiques est définie par l’ANSSI qui offre un guide pour les opérateurs, les chefs de projet, les installateurs et fabricants de matériel de sécurité physique.
L’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (ANSSI) est l’autorité nationale en matière de cybersécurité. Son rôle s’étend à la sécurisation des data centers, mais également aux centres de contrôle de sécurité. Le contrôle d’accès par badge (avec authentification en zone sécurisée et non à partir du lecteur de contrôle), par empreinte digitale et plus largement par biométrie, est des sécurisations recommandées pour les sites stratégiques.
Un road blocker, également appelé bloqueur routier, a pour fonction de fournir une sécurité physique en obstruant de manière temporaire ou contrôlée l’accès d’une voie empruntée par des véhicules. Cet équipement de sécurité est souvent utilisé pour renforcer la protection des sites stratégiques, tels que les installations gouvernementales, les ambassades, les centres de commandement, ou encore les zones industrielles sensibles.
Le road blocker peut être déployé rapidement en cas de nécessité, entravant la progression des véhicules non autorisés et constituant ainsi une barrière robuste pour prévenir les intrusions ou les attaques.
Le roadblocker est un équipement qui permet de nombreuses possibilités d’implantation. Cet équipement est totalement invisible lorsqu’il est replié dans la chaussée. De ce fait, des hôtels de luxe n’hésitent pas à mettre en place ce dispositif de sécurité ce qui leur permet d’accueillir des congrès ou réunions internationales qui demandent un niveau élevé de sécurité.
Résistant à un important passage de véhicules, il peut être employé sur une route très fréquentée et relevé dans des cas d’événements ponctuels.
Sur les sites industriels, il vient en complément d’une simple barrière levante au poste de contrôle ce qui permet de sécuriser des accès quotidiennement utilisés. Dans ce cas, le road blocker peut par exemple être relevé de nuit pour une contrôle d’accès renforcé. Un road blocker peut avoir 4 mètres d’envergure et 1,20 m de haut ce qui équivaut à un véritable mur.
La borne anti bélier est l’équipement de protection le plus souple tout en offrant une sécurité totale contre les intrusions et attaques délibérées.
Une ou plusieurs bornes escamotables anti bélier K12 disposées sur un axe entrant permettent de contrôler ou d’interdire le passage de véhicule, y compris lancé à grande vitesse ?
La gamme des bornes anti béliers se décline en :
Ce qui permet de créer de véritables remparts aux abords des sites stratégiques, y compris en zone urbaine où ce type d’implantation est aujourd’hui habituelle.
Citinnov a testé sa borne DEFENDOR AUTO K12 dans un crash test en condition réelle. La borne DEFENDOR a été homologuée K12, le plus haut niveau de résistance aux impacts, qui correspond pour ce modèle à un poids lourd de 7,5 T lancé à 80 km/h contre l’obstacle.
En conclusion, renforcer la protection des zones stratégiques est un impératif légal qui demande aux acteurs de la sécurité une adaptabilité aux risques. En combinant différentes stratégies et en suivant les conseils de spécialistes, il est possible de rester à un niveau optimum de protection.
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Image à la UNE : Centrale nucléaire du Blayais — Wikimedia