Si l’hyperviseur urbain créé le jumeau numérique de la ville intelligente, on peut considérer que la smart city est une forme d’écosystème numérique relativement fermé entre l’internet des objets utilisé par les citoyens-usagers et l’hyperviseur qui est à la fois plateforme de services et outil de monitoring global. Voilà comment les interactions s’articulent entre les deux.
Un écosystème est une unité constituée par l’assemblage complexe des différentes espèces qui y vivent et qui en vivent dans un équilibre adaptatif.
Les objets individuels connectés fonctionnent de la même façon avec les superviseurs et hyperviseurs de la smart city.
Pour se développer et s’adapter en permanence, la smart city organise un dialogue continu avec tous les acteurs de la ville. Il le fait à travers des objets connectés (smartwatchs, smartphones, tablettes, voitures intelligentes) en recueillant leurs données, mais également en fournissant des informations issues de ces données analysées. La ville devient intelligente par cet échange.
Le citoyen-usager de la ville est donc le premier bénéficiaire et un des principaux acteurs de la smart city.
Dans cette perspective, le management citoyen peut espérer une évolution positive au sein de la smart city. À travers cette technologie de l’information (comme l’exploitation du big data hébergé sur des clouds rapides et fiables), les collectivités locales peuvent offrir une interface publique de leur hyperviseur. Elles offrent alors aux usagers des outils de simulation, de planification, de vote, de programmation, etc., ouvrant la voie à un pilotage collaboratif, transparent et transversal de la cité.
Des schémas prédictifs peuvent être issus de la plateforme pour la fourniture d’énergie d’un quartier à partir d’éléments aussi divers que la mobilité, la santé, l’activité quotidienne, la démographie… Ces schémas sont actualisés en temps réel au sein d’un référentiel à partir des données fournies depuis les IdO (Internet des Objets) des différents acteurs de ce quartier.
Au même titre que les applications automobiles, une plateforme d’hypervision permet des alertes en temps réel.
Un citoyen peut signaler une panne ou un accident à la plateforme. L’équipe d’opérateurs prend en compte cette alerte, la vérifie, envoie une équipe de secours ou de maintenance. En même temps, elle annonce l’accident ou la panne à l’ensemble des usagers pour leur éviter de se rendre dans ce secteur ou d’utiliser le réseau en panne.
L’outil collaboratif de l’hyperviseur a dans ce cas permis une prise de décision accélérée et fiable. Il a amélioré la rapidité d’intervention en employant les moyens justes. L’acheminement des secours a pu être facilité par la plateforme (route ouverte par le pilotage des signalisations, l’actionnement des bornes et barrières automatiques) et une diffusion de l’information ciblée pratiquement immédiate.
Une interaction qui se développe dans la smart city est l’interopérabilité de l’éclairage public. Lorsque l’éclairage public d’une ville ou d’un quartier s’interrompt en milieu de nuit pour des raisons d’économie et de durabilité, un usager connecté par un de ses IdO (montre, téléphone, véhicule) peut déclencher uniquement les réverbères dont il a besoin pour se déplacer sur le réseau.
Les jumeaux numériques des villes, réseaux et immeubles intelligents sont nourris quotidiennement des données que leurs usagers envoient, optimisant ainsi le travail des services publics.
Lire aussi :