Les questions pleuvent dès lors qu’on ouvre le débat sur la transformation numérique de la ville.
Comment passe-t-on d’une gouvernance classique de la ville à la Smartgovernance ?
Une transformation numérique doit-elle être complète sur tout le territoire, concerner tous les services ? Quel est le rôle du secteur privé lorsque la ville devient une Smart City ?
Est-ce que tout sera désormais soumis au contrôle de l’informatique et des données ?
On vous apporte ici les éléments de réponses essentiels pour y voir clair.
Il faut tout d’abord répondre à cette question pour poser les bases. Une smart city est une ville qui s’équipe d’un ensemble de moyens technologiques matériels et numériques pour proposer aux citoyens usagers des services plus performants, des services nouveaux et une gestion mutualisée qui a pour but de réduire les coûts économiques et écologiques du fonctionnement global de la ville.
Si de nombreux chemins mènent à la smart city, ils diffèrent sur bien des points.
L’offre de service pour la construction numérique de la ville intelligente est impressionnante, sans cesse renouvelée et augmentée. Mais, les solutions réelles, pertinentes, utiles, accessibles ne proviennent pas des solutions technologiques en elles-mêmes. Elles viennent d’abord de l’ensemble des acteurs du territoire qui formulent leurs besoins. Les solutions technologiques s’adaptent alors aux spécificités territoriales pour rendre la ville intelligente.
L’arbitrage politique se fait à ce premier niveau des exigences. Lorsqu’ils sont identifiés, partagés, les besoins sont hiérarchisables. Il est alors possible d’opérer un choix dans les priorités.
Dans une politique de la ville orientée sur la réduction des coûts de fonctionnement, les solutions pour une smart city pourraient être l’automatisation de certaines tâches administratives, des accès dématérialisés aux services municipaux, une optimisation des réseaux de distribution ou de l’éclairage public par des capteurs connectés à un superviseur.
La stratégie d’implantation qui consiste à répondre à des besoins concrets par des moyens numériques pour optimiser un service peut se faire par strates successives.
Les besoins ne seront pas les mêmes suivant les spécificités des économies locales et les niveaux de transformation numérique atteints par chaque collectivité. Mais d’un point de vue général, les premiers objectifs proposés concernent les services internes et administratifs d’une municipalité. Les collectivités territoriales sont généralement les mal-loties du virage numérique.
La modernisation technologique des services apporte pourtant des réductions de coûts et des améliorations de service. Il est à noter que de tels développements sont facilement remarquables pour les citoyens qui voient leurs relations administratives simplifiées.
La gestion supervisée de l’éclairage public, la sécurité des rues, la fluidité du trafic routier, l’analyse de la qualité de l’air et le stationnement sont des domaines dans lesquels les solutions smart apportent une amélioration rapide de la qualité de vie des citoyens.
C’est donc un bon choix pour entamer le virage d’une ville intelligente.
Pour la supervision numérique des réseaux de lampadaires, les estimations de gains sont instantanément calculables et vérifiables dès la mise en service. Les résultats à court terme sont donc positifs dans l’optique d’un développement. Même si les retours sur investissement ne sont pas rapides, l’image de la ville s’en trouve bonifiée.
Pour autant, il faut garder deux éléments à l’esprit :
Le principe est simple. Les plateformes numériques collaboratives dédiées aux collectivités sont prêtes à accueillir tout ce qu’une municipalité peut souhaiter de vote, d’enquête d’opinion et de boîte à idées. Les solutions apportées par la smart city répondent à des besoins. Il est donc primordial de donner au citoyen un rôle d’expert dans son usage de la ville, car l’implication de chacun fait la réussite quotidienne de la ville intelligente.
La numérisation de la ville est une façon de vivre la ville. Une fois implantée, la ville numérique fournira des données et des services pour améliorer et gérer le quotidien. L’implication de tous les acteurs bénéficiaires de ces développements doit donc être acquise dès les prémisses. Pour que ces acteurs aient confiance dans des changements qui peuvent être surprenants et même dérangeants pour les plus réfractaires, il faut qu’ils soient impliqués au plus tôt.
L’implication du citoyen dans le développement de sa ville a toujours été une facette de la réussite et de la convivialité d’une ville, que ce soit dans sa vitalité économique ou son tissu associatif. Pour pouvoir renouer avec les mêmes schémas et faire partie d’une dynamique citoyenne, le numérique doit être associé à d’autres actions ; des actions de jardins partagés, de solidarité, de vie de quartier.
Ceci pour deux raisons :
La place des plus jeunes doit également être prise en compte. Ils sont nés avec l’outil numérique qui va les suivre toute leur vie au sein des smart city. Ils doivent donc être investis de leurs droits et devoirs de citoyen dès que possible via des interfaces adaptées pour être acteurs de la ville et non pas seulement consommateurs.
Les entreprises privées, telles que Citinnov, ne doivent pas être considérées uniquement comme des acteurs économiques de la ville, mais également comme des partenaires, des relais humains du tissu de la smart city. À travers leur rôle et leurs employés, ce sont des voix utiles à faire entendre sur les plateformes collaboratives de la ville intelligente.
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