Le terme « transition numérique des collectivités locales » souligne l’aspect de l’équipement informatique des services publics locaux. Cette transition récemment achevée dans les localités les plus modestes avec des plateformes plus ou moins ouvertes pour les administrés et diversement performantes pour les services techniques, se double aujourd’hui d’une autre évolution qui s’annonce comme une nouvelle transition numérique. Celle qui devra conduire la gestion urbaine au niveau de la smart city.
La smart city fonctionne à l’aide de données captées sur l’ensemble de son territoire. Au sein d’un système d’hypervision, la smart city recueille, analyse, formalise et produit des projections en vue d'améliorer l’expérience de la ville.
Le choix politique d’engager une collectivité dans cette voie engendre des changements profonds dans la structure de son organisation interne.
L’apparition de nouveaux outils demande de nouvelles compétences et un suivi de formation soutenu par des consultations externes aux services techniques de la ville.
Mais au-delà de cet aspect pratique, c’est une orientation stratégique qu’il faut décider dans le pilotage numérique de la ville. Une orientation rendue obligatoire par le volume des données collectées.
Le fonctionnement d’un hyperviseur urbain génère une masse de données en open data qui n’ont de raison d’être que par l’exploitation qui en est faite. L’analyse des données en temps réel vient enrichir les outils de prise de décision pour les PC sécurité, PC circulation, PC incendies etc. Rendre les services de ville réactifs est le niveau 1 de la smart city.
L’analyse des données sur du long terme requiert une toute autre logistique. C’est le niveau 2 de la smart city et sa raison d’être. La smart city doit rendre la ville plus adaptable, plus performante, plus résiliente, plus économe… etc. Ce travail à moyen et long terme de valorisation des données du territoire est rendu possible par une réorganisation des services de la ville par la mutualisation à travers un changement de culture qui ouvre à une gouvernance-partenariale entre tous les acteurs du territoire.
Le cœur, système central d’une ville intelligente est l’hyperviseur urbain, un outil informatique conçu pour surveiller et potentiellement commander l’ensemble des systèmes de surveillance et de gestion de la ville. Créé pour donner une vision globale de la ville à une équipe réduite d’opérateurs, il est de fait un outil de mutualisation.
Le superviseur urbain « désilote » les services entre-eux
On définit jusqu’à maintenant l’organisation des services techniques et administratifs des localités en « silos ». Le « silotage » exprime la structuration refermée sur elle-même de chaque service. Une fois qu’un superviseur urbain est installé, il « désilote » les services entre-eux.
Au sommet de l’organisation de la ville intelligente, l’hyperviseur est capable de voir, détecter, et analyser des fonctionnements normaux ou anormaux sur l’ensemble des réseaux de la ville (transports en commun, flux autoroutier, eau, gaz, électricité, domestique des bâtiments et équipements publics…).
L’outil central de la ville numérique est donc fait pour gérer, prévoir et organiser toute opération de maintenance. Il mutualise donc en grande partie l’administration des services techniques de la ville.
Cette deuxième transition numérique des collectivités oblige la refonte de certains postes de l'administration organisationnelle, mais, en même temps, il apporte des outils supplémentaires aux métiers de la ville pour accomplir leur tâche (amélioration sociotechnique), et assure une meilleure maîtrise des réseaux. En matière de gestion d’accès des zones piétonnes, des places de stationnement incitatif (borne d’arrêt minute) et de la régulation des flux, les superviseurs CITINNOV VIASOFT GDA et VIASOFT GTC fournissent aux hyperviseurs urbains les données nécessaires à la gestion de la Smart City.
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